La eSanté est l’un des domaines les plus développés en matière d’objets connectés ou applications.

Cependant la plupart des applications ne sont pas des applications de santé mais plutôt des applications de loisirs et d’accompagnement. En effet, de nombreuses applications destinées à nous faire manger mieux ou bouger mieux ont vu le jour et sont presque devenues une part de notre quotidien. Elles s’inscrivent dans une démarche d’expérience utilisateur puisqu’elles proposent bien souvent une grande personnalisation.

Pour les soins c’est tout autre chose.

D’une part il y a le sujet délicat des données patients qui sont à prendre en compte. En France notamment les utilisateurs sont réticents à partager leurs informations. De plus la CNIL veille à ce que ces données restent anonymes et ne soient que rarement utilisées.

Or le système de santé actuel repose essentiellement sur un suivi des dossiers et des données des patients.

En bloquant leur accès, les hôpitaux ne se tirent-ils pas une balle dans le pied ?

Tout d’abord il faut savoir qu’il est tout à fait possible de rendre anonyme les données des patients. Grâce à un algorithme il est possible de crypter ces données lors de leur transit tout simplement en attribuant à l’utilisateur un numéro de dossier. Ainsi au lieu d’un nom et d’un prénom celui-ci reste inconnu durant le transfert de données.

Deuxièmement, si les applications de santé n’ont pas la quote c’est surtout à cause de leur manquement cruel de simplicité :

Selon l’étude du Health Care Business Tech, 75% des applications de santé ne répondent pas aux besoins des utilisateurs et dispense une très mauvaise expérience à l’utilisation.

De plus les fonctionnalités proposées ne sont pas non plus celles les plus recherchées.

11% des applications d’eSanté proposent les fonctionnalités les plus demandées par les patients comme :

  • l’accès aux dossiers médicaux électroniques
  • la possibilité de reserver/annuler/modifier ses rendez-vous chez un spécialiste ou son médecin généraliste
  • la possibilité de faire un renouvellement d’ordonnance

De fait, dans un monde ou la mobilité prévaut et où la digitalisation est en plein boom, les applications les moins bien notées sont :

  • les applications de soins et de santé créées par les hôpitaux ou encore les fournisseurs de santé
  • les applications amenant à un diagnostic simple

En revanche, les mieux notées sont :

  • les applications de gestion de rendez-vous comme Doctolib
  • les applications de guidage vers tel ou tel service selon des symptômes

En commun, un accompagnement du patient à travers une expérience utilisateur invisible.

Comment améliorer ces applications ?

  • En commençant par intégrer les caractéristiques les plus recherchées par l’utilisateur.
  • En évitant de charger les applications : n’oubliez pas “Less is more”, restez simple que ce soit dans le design ou les fonctionnalités. Il ne s’agit pas de réinventer la roue ou d’intégrer des contenus superflus.
  • Se concentrer sur les besoins utilisateur en l’accompagnant pour que celui-ci s’engage plus.

2017 sera l’année de l’expérience utilisateur, c’est pourquoi l’Aparté Digital vous proposera très bientôt quelques astuces.